Les équipes de Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, jugent qu'un retrait brutal des investisseurs japonais de la zone euro pourrait avoir un impact important sur les taux d'intérêt et qu'il pourrait être amplifié par le fait que l'Eurosystème est moins présent sur les marchés obligataires compte tenu du resserrement quantitatif (Quantitative Tightening). De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) avance que le rythme et les effets possibles du rapatriement seront d'autant plus importants que le marché apparaîtra surpris par les annonces de la BoJ. Le travail coordonné par Tobias Adrian, directeur du département des marchés monétaires et de capitaux du FMI, rapporte que les effets de bord découlant des remaniements de politique monétaire au Japon sont d'ordinaires moins forts que ceux liés aux inflexions de la Fed et affectent surtout les pays de la même région. Attention, les études auxquelles se réfère l'institution dirigée par Kristalina Georgieva furent menées dans un contexte où le changement de cap allait vers plus d'accommodation. Un durcissement monétaire japonais pourrait ainsi générer des effets opposés proportionnellement plus puissants que ceux d'une politique plus souple.